La théorie moderne de la complexité stipule qu’un système complexe peut fonctionner jusqu’à ce qu’il atteigne un état critique. Prenons le corps humain, par exemple! Un simple rhume pourrait provoquer la mort! Ou encore, un simple flocon de neige peut provoquer une avalanche et détruire tout un village!
À mon avis, c’est ce qui arrive présentement avec les marchés boursiers. Le système financier est malade depuis 2008. Pour éviter la faillite du système, les gouvernements l’ont rendu plus complexe et fragile. Peter Schiff a depuis longtemps affirmé que le marché boursier était une bulle à la recherche d’une épingle. Il déclare maintentant que le coronavirus représente cette épingle. Je crois qu’il a tout à fait raison!
Officiellement dans un marché baissier?
Le 12 mars dernier, le SP500 est entré officiellement dans un maché baissier, avec une chute de 26,7 % depuis son sommet record atteint le 19 février. La baisse du taux d’intérêt de 0,50 % et l’injection potentielle de $ 5 trillions par la FED ne semblaient pas assez. Cependant, le SP500 a vite remonté de plus de 9 % le vendredi, clôturant la semaine avec une baisse de 17 %.
Peut-on encore affirmer qu’on est entré dans un marché baissier? Le problème, c’est que le SP500 était entré brièvement dans un marché baissier en décembre 2018. On se rappelle la volatilité à l’époque? Le marché avait repris le poils de la bête par la suite.
Parlons de l’épingle!
Certes, le coronavirus doit être pris très au sérieux. Toutefois, je crains que les gouvernements essaient d’abattre une mouche à l’aide de missiles de croisière! Si la bourse a vite remonté vendredi, c’était à cause de la décision du président américain de déclarer l’état d’urgence nationale et de débloquer $ 50 milliards.
Ce fonds est supposé accélérer la recherche de traitements contre le virus, ainsi qu’aider les différentes industries qui sont affectées. Le président américain a également indiqué qu’une partie du fonds d’urgence servirait à aider l’industrie du gaz de schiste, laquelle risque de disparaître à cause de la guerre des prix du pétrole lancée par l’Arabie Saoudite.
Puisque la panique du coronavirus a également affecté le marché des bonds corporatifs, plusieurs compagnies, dont Boeing et Hilton, se sont mis à maximiser leurs lignes de crédit. Il est fort possible que ces compagnies veulent éviter d’être à court de liquidités comme en 2008. Il ne faudrait donc pas s’étonner de l’annonce de la Fed de réduire les taux d’intérêt à 0 % et une nouvelle ronde (officielle) de QE!
Je crois qu’on essaie encore de continuer à gonfler une bulle qui a probablement commencé à perdre de l’air! En 2019, la dette corporative avait atteint $ 16 trillions US. Cette dette avait servi à différents programmes de rachats d’actions qui ont grandement contribué aux records historiques qu’on a connus.
Cependant, depuis le troisième trimestre de 2018, la dette corporative fut rendue plus élevée que les profits. C’est pourquoi les compagnies avaient diminué leur programme de rachats pour 2020. Vont-elles recommencer avec plus d’argent en main? Le marché boursier risquera-t-il de flamber à nouveau?
Je me rappelle qu’après les attaques du 11 septembre 2001, le président Bush fils avait maladroitement demandé à la population de consommer pour stimuler l’économie. Cette fois-ci, avec les fermetures des frontières et l’appel de plus en plus fréquent à faire du #socialdistancing pour freiner le coronavirus, je ne vois pas un pic de consommation de sitôt!
Pour conclure, j’achèterais des options Call et Put avec un horizon de huit à douze mois pour me protéger, peu importe l’orientation du marché.
Avertissement!
Cet article reflète mes opinions uniquement. Les données proviennent de mes recherches sur l’internet. Même si j’ai vérifié plusieurs sources, je ne peux pas garantir que toutes les informations données sont exactes.